Kheireddine Lardjam endosse le costume du super-héros « Algéroman » et nous entraîne sur un chemin fraternel, où s’entrecroisent l’histoire de sa famille et celle de ses deux pays : l’Algérie et la France. « Algéroman », super-héros maghrébin, cape au cou et justaucorps, se retrouve sommé de sauver son pays ! Mais lequel : la France ou l’Algérie ? Page en construction conte l’histoire d’un homme qui, comme tous les exilés, n’est jamais où il est. Une terre à part entière, une île errante. C’est l’histoire de Kheireddine Lardjam, un Algérien vivant en France, à moins qu’il ne soit Français d’origine algérienne… À moins qu’il ne soit ni Français ni Algérien. En passant commande d’un texte à Fabrice Melquiot, Kheireddine Lardjam aspirait à soulever la chape de silence qui recouvre l’histoire commune de la France et de l’Algérie depuis la guerre d’indépendance. Accompagné sur scène par trois acteurs musiciens-chanteurs, il joue ici sa vie, celles des pères, des héros ordinaires et de ceux qui, comme lui, sont des pages en construction…
« Kheireddine Lardjam orchestre ses souvenirs parle avec une distance salutaire de sa « gueule d’Arabe »; confie ses doutes d’artiste installé dans le Jura, s’imaginant souvent en superhéros capable de réconcilier sa terre natale et sa terre d’adoption. Un parcours porté par la puissance les deux voix a cappella de la jeune soprano, Sacha Carmen, et de Larbi Bestam, héritier de tradition musicale diwane venue du Sud algérien. »
Emmanuelle Bouchez, Télérama(extraits)