Parti à la quête de son père, Samir rencontre une multitude de personnages qui racontent à leur manière les différentes facettes de son propre héritage, celui de la guerre d’Algérie. Mais c’est sans compter sur son problème héréditaire : la double vision des choses.

Selon qu’il regarde avec l’oeil droit ou avec l’oeil gauche, Samir comprend le tout et son contraire. Rapport au père, au pouvoir, hérédité, transmission, identité, liens à l’Algérie, relations entre l’Algérie et la France : Samir regarde son histoire, un coup de l’oeil droit, un coup de l’oeil gauche, perturbant son champ de vision jusqu’à scruter notre mémoire commune.

« À l’heure où les problématiques de l’intégration, du partage, du respect réciproque des cultures et de l’histoire demeurent des questions aux réponses inachevées ou éludées, il me semble qu’une fois encore, le théâtre peut remplir un rôle. »

Par la rencontre d’auteurs, d’artistes et d’intellectuels algériens et français, Kheireddine Lardjam ambitionne « de soulever la chape de silence qui recouvre notre histoire commune depuis la fin de la guerre d’Algérie. » Les borgnes ou le colonialisme intérieur brut est le premier volet d’un triptyque théâtral qu’il mettra en scène jusqu’en 2014.

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