« Affronter le feu plutôt que vivre en enfer. »

Moussa est l’unique préposé à la morgue de l’hôpital de Balbala. Il s’épanche avec cynisme et dérision sur les malheurs d’une jeunesse sans perspectives. Le jour où il reçoit le corps calciné de son ami Aziz, c’est à l’Algérie toute entière qu’il dédie son ironie rageuse, jusqu’à la fureur.

C’est par un suicide par le feu en Tunisie que les révolutions arabes ont commencé. Geste extrême d’une revendication sociale restée vaine qui se multiplie depuis dans tout le Maghreb, et bien au-delà. Quand Kheireddine Lardjam décide de donner la parole à ces hommes, il s’adresse à Mustapha Benfodil, auteur et reporter-journaliste au quotidien algérien El Watan et témoin de la recrudescence des immolations par le feu dans son pays.

« A travers ce texte, j’essaie d’aborder un sujet brûlant : celui des immolations qui ravagent le corps de dizaines de mes compatriotes. Je reste convaincu que le théâtre a aussi pour boulot de dire le monde. Reste à savoir avec quels mots. Pour ma part, j’ai fait le pari de l’intime, de l’humour, du cynisme, de la dérision et de la poésie. »

Mustapha Benfodil

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